Avril - Mai
L'eau et le paillage La récolte démarrée, nous entamons la période de plantations après les saints de glace, de nos plants réalisés sous tunnel : basilics, marjolaine, perilla dracocéphale de moldavie. Dépaillage des planches , le sol est meuble. Mise en place, apport de compost au plus gourmande et re-paillage léger à la tonte issu des bandes enherbés gardées entre les rang de cultures. Nous y reviendrons plusieurs fois pendant la saison jusqu'au foin fauché fin juin. Les apports de compost et de paillage contribuent à la formation d'humus, au maintien d'humidité et de vie dans le sol.
Nous installons des tuyaux d'irrigation sur ces annuelles gourmandes aussi en eau. Le printemps s'annonçait sec mais heureusement il a finalement bien plu ! Nous avons un bassin de récupération des eaux de pluie de toitures environ 50m3 qui nous permet d'assurer l'arrosage essentiel de démarrage des plants. Tout est affaire de timing ! Des plantes bien parties résisterons d'autant mieux à la sécheresse estivale. Plus tard dans la saison et grâce au paillage, l'arrosage devient moins important. Sur l'ensemble de nos cultures nous en irriguons 1/3. Les méditerranéennes : thyms, romarin, suage... ont peu besoin d'eau et les indigènes vivaces comme la grande aunée la guimauve ou le cassis se contentent des pluies.
Juin
Récolter ce que nous avons semé ! Juin est déjà de
rrière nous ! C'est le mois du pic des récoltes, des journées les plus longues y compris pour nous ! Pleine saison des fleurs ; roses et bleuets ramassés à la main tous les jours pour la distillation en eaux florales, tilleul et coquelicot pour les tisanes du soir et mélisse, thyms, menthes, cassis, fleurs de mauve, de camomille et de sureau... Chaque récolte a son outil, la main du et de la paysanne, le sécateur, l'épinette, la faucille...Tout est récolté manuellement puis mis au séchoir. Le mondage = séparation des feuilles de la tige se fait en frais pour les mélisses et menthes ... ou en sec pour les thyms, romarins, sarriettes.. L'objectif est d'obtenir le séchage le plus rapide possible et de garder les plantes en feuilles entières plutôt qu'en « miettes de feuilles ». ainsi leur parfum et leurs qualités médicinales seront préservés. Nous ramassons les plantes en conscience et dans le calme, notre travail est artisanal et écologique. Nos journées de travail sont longues mais remplies de vie.
Juillet-Aout
Tamponner les excès climatiques Nous avons organisé nos cultures en 3 jardins : le jardin arboré, le jardin de soleil et le jardin frais. La présences des arbres au sein des cultures apporte de l'ombrage en période très ensoleillée, un abri pour les oiseaux, prédateurs de nombreuses chenilles ou parasites des plantes et ces arbres de presque 20 ans bien enracinés remontent les minéraux et maintiennent un sol vivant. Ces arbres fruitiers ou tilleul sont intercalés avec des arbustes de type cassis
et rosiers de provins, la dernière strate étant occupé par des plantes sauvages comme les primevère coucou ou des fournisseuses d'azote comme le lotier corniculé. La récolte est intéressante à tous les étages ! Le jardin de soleil est constitué de bandes de culture de thym, hysope, calendula,et basilics divers. Entre ces bandes nous avons laissé des passages enherbés assez larges, qui nous fournissent du paillage vert de tonte, un corridor écologique pour les insectes et qui tamponnent les excès climatiques. Lors de fortes pluies, une bonne partie est absorbée par l'herbe et ne dévale pas en emmenant toute la terre fertile. En période de forte chaleur, elles maintiennent une rosée tempérant la chaleur. Le jardin frais se situe en bas du terrain, au nord et nous l'avons bordé d' arbustes afin de créer une chambre protégée. Nous y installons les menthes et guimauves. L'ensemble est entourée de haies et de graminées hautes fauchées une fois l'année. La diversité de ces espaces nous assure une résilience.